Perles à penser

Perle de février
Aimer l’autre non pour sa ressemblance avec moi, mais pour sa différence, c’est une fécondante rupture, une brèche dans la cuirasse de mes certitudes.
Garaudy
Perle de novembre
Si tu penses comme moi, tu es mon frère. Mais si tu ne penses pas comme moi, tu es deux fois mon frère, parce que tu m’ouvres un autre univers.
Amadou Hampâté Bâ


Perle de juillet
Si nous sommes incapables d’aimer, c’est peut-être parce que nous désirons être aimé, c’est-à-dire que nous voulons quelque chose de l’autre (l’amour), au lieu de venir à lui sans revendications et de ne vouloir que sa simple présence.
L’Insoutenable légèreté de l’être
Milan Kundera
Perle de Mai
C'est que l'Amour n'est pas facile. Il ne se livre pas au premier regard. Il ne se raconte pas, il nous déroute et les images les plus hautes, les plus inattendues ne sont là que pour nous couper le souffle, nous changer le cœur.
Jean-Yves Leloup


Perle de mars
Si vous dépendez de quelqu’un d’autre, ce qui vous pend au nez, c’est que vous n’allez pas tarder à exiger de cet autre qu’il vous apporte le bonheur. Puis il y aura une autre étape : la peur, la peur de perdre, la peur d’être repoussé, la peur d’être rejeté, et un contrôle mutuel. L’amour authentique chasse la peur. Lorsqu’il y a amour authentique, il n’y a ni exigences, ni attentes, ni dépendance.
A. de Mello. Quand la conscience s’éveille.
D. de Brower 1994
Perle de décembre
Quand rien n'est certain, tout est possible
M. Drabble


Perle d'août
Il y a des fuites qui sauvent la vie :
devant un serpent, un tigre, un meurtrier.
Il en est qui la coûtent :
la fuite devant soi-même.
Christiane Singer
Perle de juin : Le roi et la fourmi
Un grand roi avait de nombreuses femmes et concubines.
Cheminant un jour par les sentiers du désert, il rencontre une fourmilière. Toutes les fourmis viennent aussitôt saluer l'empreinte de ses pas.
Une seule ne se soucie pas de sa présence. Elle reste occupée à un labeur apparemment infini.
Le roi l'aperçoit et se penche sur son corps minscule: "Que fais-tu donc, petite bête?"
- N'est-ce pas là une tâche au-dessus de tes faibles forces ? Ce tas de sable te dépasse de si haut que tes yeux ne sauraient en voir le sommet.
- Ô grand roi, c'est pour l'amour de ma bien-aimée que je travaille. Cet obstacle me sépare d'elle. Rien ne pourra me distraire de ce labeur. Et si à cette oeuvre j'use mes forces, au moins je mourrai dans la bienheureuse folie de l'espérance ".
Ainsi parla la fourmi amoureuse. Ainsi le roi découvrit, sur le sentier du désert, le feu du grand amour".
Frédéric Lenoir, L'Ame du monde.
NiL éd., Paris 2012